Revue de presse

Le site

“(…) Le site consacré à Robert Casadesus (www.robertcasadesus.com) est une mine d’informations sur le musicien. L’abondance de renseignements fait de ce site une réussite totale et un modèle d’utilisation des nouvelles technologies. La longue biographie, accompagnée d’un album photo époustouflant, s’enrichit de témoignages de musiciens, tel Zino Francescatti, qui ont connu le grand pianiste.
Le site offre en outre le répertoire de concert et l’impressionnante discographie de Casadesus (263 disques, dont seulement 25 disponibles, et près de 3 000 concerts, d’après son carnet personnel). On apprend en outre –ce n’est pas une surprise – que c’est aux Etats-Unis que Casadesus s’est le plus souvent produit (1 127 fois pour 439 fois seulement en France). Des extraits vidéo (concerts, répétitions, séances d’enregistrements) et audio (où l’on peut entendre Casadesus revenir sur certains moments de sa carrière ou sur son amour pour la musique de Mozart ou Ravel, et bien sûr l’entendre au piano) sont enfin disponibles, ainsi qu’une bibliographie, une filmographie et la reproduction de pas moins de 60 programmes de concerts.
Le site n’oublie pas non plus l’autre facette de Casadesus, celle du compositeur, en offrant le catalogue complet et détaillé de ses œuvres. (…)”

Pablo Galonce (Le Monde de la Musique, Avril 2003).

“En une page comme en quinze, la biographie de ce “musicien d’exception” est présentée dans un site hommage, inauguré trente ans après sa disparition. Après celui dédié à la famille Casadesus, celui-ci se consacre uniquement à l’artiste qui, en 50 ans de carrière, a donné plus de 3 000 concerts, laissé une discographie importante (l’intégrale, représentant 19 CD, a été récemment éditée), compté comme interprète mais aussi comme compositeur. Intéressant : le catalogue détaillé des œuvres est en ligne.
Rares sont les artistes français qui ont su franchir l’Atlantique avec succès. Robert Casadesus était de ceux-là, et la gloire qu’il a connue aux Etats-Unis a même laissé une trace, une étoile sur le fameux “ Walk of fame ” à Hollywood entre Rubinstein et Horowitz.
On peut lire des témoignages, mais on a également accès à plusieurs documents audio où il évoque son premier concert avec Tocanini aux Etats-Unis, parle de son premier prix de piano à 14 ans…
Sur les émouvantes vidéos (aussi en Quicktime), on le voit au piano en train de composer chez lui, en compagnie de Zino Francescatti interprétant la Sonate à Kreutzer de Beethoven, ou en compagnie de Gaby et Jean Casadesus en studio, évoquant ses premières rencontres avec Gabriel Fauré…”

Sylvia Avrand-Margot (La Lettre du Musicien, 1re quinzaine de mars 2003).

“Le célèbre pianiste français Robert Casadesus, mort il y a juste trente ans, aura son site Internet (Robertcasadesus.com).
L’initiative est due à son cousin germain Greco, fils du violoniste Marius Casadesus, qui organise un hommage à Robert Casadesus, le 19 septembre à 18h, à l’Atrium musical Magne.
Trois décennies déjà que ce colosse du clavier était emporté par un cancer, en fait par le chagrin causé par la mort accidentelle de son fils Jean, pianiste comme ses parents.
On a peine à imaginer aujourd’hui la notoriété de cet interprète non seulement en Europe, mais aux Etats-Unis, où sa carrière commença dès l’entre-deux-guerres.
Elle se développa d’ailleurs à partir du Nouveau Monde où les plus grands chefs comme Szell ou Mitropoulos l’engageaient. Il y fit aussi l’essentiel de son impressionnante discographie. On n’oublie pas le duo qu’il forma avec Zino Francescatti dans les Sonates pour piano et violon de Mozart et de Beethoven.
Mais il fut l’inoubliable et infatigable serviteur de la musique française de son temps avec Ravel et Debussy, dont il a gravé des intégrales marquées au sceau de l’authenticité la plus vétilleuse, car Robert Casadesus avait commerce avec ces compositeurs.
Trois mille concerts en cinquante ans de carrière, soixante-dix opus, des films et d’innombrables cours d’interprétation font de lui l’un des principaux acteurs de la musique du XXe siècle à travers le monde : il méritait bien une place dans le ciel du Net !”

J.Dn (Le Figaro, samedi 7 – dimanche 8 septembre 2002).

Robert Casadesus, pianiste

A propos du disque “Chopin – Piano Solo vol. 1” (Naïve, coll. Andante, 2004)

“(…) On ne peut qu’être surpris par le fossé qui sépare le geste inimitable de Cortot (…), la liberté de Paderewski, l’expressivité de Friedman ou la fiévreuse imagination d’Horowitz de la manière très épurée de Lipatti et de Solomon (…) autant que du classicisme de Casadesus (ses lumineuses Ballades en 1950 …). (…)”

Alain Cochard, Diapason, mars 2004.

“Dans sa jeunesse, Casadesus avait entendu Debussy un jour qu’il accompagnait Ninon Vallin dans ses mélodies . Il en avait, selon son épouse Gaby, gardé le souvenir d’un toucher précis. C’est également l’impression qui ressort de ses propres enregistrements debussystes.
Dès 1930, il enregistrait la Sonate pour violoncelle avec Maurice Maréchal. En 1945, le livre II des Préludes, puis le livre I , Masques, L’Isle joyeuse, les Images, Estampes, Arabesques, Children’s Corner, le tout publié sous le label Columbia-USA en 1955. Suivront des œuvres pour piano à quatre mains ou deux pianos interprétées quelques années plus tard avec Gaby, sans compter les enregistrements en public dont le fameux récital du Concertgebouw d’Amsterdam (11 février 1964) réédité par Sony.
Le Debussy de Casadesus sonne clair, le son est finement dessiné plus que sculpté. Cela donne l’impression d’une masse d’énergie mécanique en mouvement. En outre, les tempos ne traînent pas.
Casadesus, c’est aussi la vivacité et la fluidité (Ondine), plus peut-être que la sensualité. C’est en tout cas le témoignage d’un style très français, net (Feux d’artifice) mais sans sécheresse.

Enregistrement de référence :CBS, 1950-1954. Réédité par Sony en 1998.”

La lettre du Musicien, hors série annuel 2003.

A propos de l’interprétation du Concerto pour piano n°4 en do mineur, opus 44 de Saint-Saëns par Robert Casadesus, sous la direction de Pierre Monteux (12 octobre 1939) (CD : Anthology of the Royal Concertgebouw Orchestra Vol.1 1935-1950 (N.M. Classics, 2003))

“Lors d’un même concert de 1939, Monteux varie magistralement son expression poétique (et) Casadesus est éblouissant dans Saint-Saëns”

Remy Louis, Diapason, septembre 2003.

“Le CD 3 est consacré à Pierre Monteux, un des favoris à Amsterdam, et évoque cette nuit du 12 octobre 1939 (…) où il fit une exécution exceptionnelle du Concerto n°4 de Saint-Saëns avec Robert Casadesus.”

R.E.B., classical review (http://classicalcdreview.com/rcoaanth.htm), janvier 2003.

Robert Casadesus, compositeur

“Si l’envergure de Monsieur Casadesus en tant qu’artiste créateur n’est pas suffisamment reconnue , c’est parce qu’il s’est dévoué corps et âme à l’exécution d’œuvres d’autres compositeurs que lui-même, classiques et modernes. (…)
Mieux nous connaissons les œuvres de Monsieur Casadesus, plus il paraît évident qu’il doit figurer non seulement parmi les plus brillants pianistes de notre époque, mais aussi parmi les meilleurs compositeurs français.”

Klaus G. Roy, écrivain et musicologue américain.

“(…)Il est un virtuose de l’écriture comme il est un virtuose du clavier ; mais il n’est pas seulement cela, car chez lui, la solidité de la technique et la perfection du métier (du double métier, celui de compositeur aussi bien que celui de pianiste) ne font que servir une pensée qui reste l’essentiel de son art.
La forme est magnifique, mais le fond ne l’est pas moins ; rien de vide, rien de creux, et il nous plaît autant, à la réflexion, par ses qualités profondes qu’au premier abord par son brio.(…)”

René Dumesnil, Mercure de France, 1er Novembre 1935.
A propos du Concerto pour deux pianos et orchestre.

“Souvent une carrière d’interprète, par nature publique, rejette dans l’ombre les valeurs premières d’un être et surtout ses aspirations et ses démarches secrètes. Robert Casadesus s’est toujours passionné pour la composition : son catalogue est là pour l’attester. Il a trouvé là le moyen d’expression le plus sûr de sa personnalité, dégagé des contingences de la pénétration d’une pensée étrangère – celle d’un auteur interprète.
Plus encore, c’est dans cette discipline qu’il réalise le mieux cette synthèse des éléments composant son être : une nature poétique, une aspiration spirituelle, un besoin d’ordre, de lumière et de clarté. (…)”

Albin Jacquier, L’Echo Illustre, 27 Février 1971, Genève.
Robert Casadesus, un pianiste lié à l’histoire de l’OSR.

“Le grand serviteur de la musique que fut Robert Casadesus s’est trop souvent effacé devant les autres pour qu’on ne salue pas avec joie ce disque qui révélera à beaucoup son côté compositeur. (…)
Dans ces pages, le musicien apparaît bien tel que nous le connaissions : racé, réservé, d’une authentique et fine musicalité, sachant prendre le recul qu’il convient vis à vis des autres comme de lui. (…) Cette musique proclame la suprématie de la clarté française et s’attache plus à la beauté du chant qu’à la découverte d’insondables profondeurs. (…)
Nous tenons avec ce disque un beau résumé de l’art personnel de Robert Casadesus et, en même temps, l’émouvant hommage d’une femme à son mari.
Conclusion : à connaître.”

Jean Gallois, Diapason, juin-juillet 1976.
A propos du disque : Sonate pour piano n°4, op. 56 – 8 Etudes, op. 28.
Gaby Casadesus, piano. CBS (30) M 33.505 (K).

“(…)Il y avait aussi autre chose dans son jeu : il y avait le fait que Casadesus n’a jamais dissocié son art pianistique de la composition musicale.
Ce fut un superbe compositeur qui s’était attaqué à toutes les structures de son art, de la symphonie au simple lied, de la sonate instrumentale aux ensembles de musique de chambre. J’ai eu le bonheur de jouer des œuvres de Casadesus, et tout dernièrement encore ses Etudes, si brillantes d’écriture, si parfaites dans leur architecture, si admirablement conçues pour l’instrument. (…)”

Monique Haas-Mihalovici, Hommage à Robert Casadesus, avril 1982.